Divers,  Organisation,  Vie Pratique

Procrastination intelligente, bonne ou mauvaise chose ?

Spread the love
Procrastiner
Faut-il procrastiner ?

Aujourd’hui j’ai décidé de poursuivre dans ma série vie pratique, parce que oui, chercher du boulot c’est une chose, mais bon on peut changer de sujet un peu parfois ça fait aussi du bien.

J’ai donc décidé de vous parler de mon activité favorite, un domaine dans lequel j’excelle, j’ai nommé la PROCRASTINATION ! Et même mieux, puisque moi je suis passée au niveau PROCRASTINATION INTELLIGENTE !

Vous vous demandez si vous aussi vous êtes atteind de cette maladie ? Alors voyons ensemble quels en sont les symptômes.

Qu’est-ce que la procrastination ?

La procrastination c’est le fait de sans cesse remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même. Ca peut être de petites choses comme passer l’aspirateur, passer un coup de fil à sa grand-mère, aller faire les courses. Mais ce peut être sur des choses un peu plus importantes comme payer ses impôts, rendre un devoir de maths, terminer une présentation très importante pour son chef ou encore faire sa comptabilité.

Selon les personnes, le fait de procrastiner sera plus ou moins bien assumé. Certains seront dans le déni, prétendant qu’ils avaient plus important à faire, alors qu’en réalité, la partie de jeux vidéo ou la fin de la série Netflix pouvait attendre, et d’autres qui l’assument totalement, en mode un peu plus fataliste.

Dans son article MYTHES ET RÉALITÉS: 10 TRUCS INDISPENSABLES À SAVOIR SUR LA PROCRASTINATION , Sylvaine Pascual en parle très bien. La procrastination est bien souvent révélatrice d’une peur, un stress.

Bon avouons le parfois il s’agira simplement d’un véritable refus de faire quelque chose !

Mais personnellement quand j’en arrive à préférer passer l’aspirateur et la serpillière plutôt que finir un article pour le blog, je me dis que oui décidément aujourd’hui je n’en ai pas du tout du tout envie et me forcer à le faire serait une véritable torture.

Procrastiner mais assumer !

Là où j’en viens à dire que de mon côté j’assume très bien ce défaut, c’est que je le fais en pleine conscience.

Je m’explique : Quand je sais que cela fait une semaine que je n’ai pas publié de nouvel article et que ce serait bien que je m’y mette, mais que je préfère trouver d’autres choses à faire (j’y reviens dans une seconde) je n’abandonne pas pour autant. J’assume le fais que oui, je suis en train de repousser cette tâche et que oui c’est mal, mais le faire sous la contrainte me prendrait bien plus de temps, d’énergie et générerait un stress qui n’est pas forcément nécessaire. Je ne me ruine pas le moral en culpabilisant.

Là où, à mon avis, cela devient dangereux, c’est lorsque la procrastination est accompagnée d’un déni et que l’on en arrive à parler de phobie administrative par exemple !!!

Et qu’est-ce que la procrastination intelligente ?

Ah ah ! La procrastination intelligente c’est quand, comme je vous le citais plus haut, on trouve tout un tas de stratagèmes pour éviter de faire la tâche initiale en se trouvant des activités à faire à la place.

Par exemple, aller aider un collègue à l’utilisation d’un logiciel plutôt que finir sa présentation pour le patron, par exemple aller faire la vaisselle au lieu de réparer le tableau du salon qui manque de se casser la figure, par exemple aller aider le petit dernier à faire ses maths au lieu d’aller étendre le linge.

Là où c’est très malin, c’est que cela vous donne bonne conscience, parce que toutes ces excuses que vous vous êtes trouvées, elles sont tout à fait valables, donc qui pourra vous reprocher d’avoir repousser vos obligations ?

Faut-il bânir la procrastination ?

Procrastiner
Est-il vraiment bon de procrastiner ?

Evidemment ! C’est pas bien du tout et il ne faut pas le faire !!!!

Ah ah ah !!! Merci du conseil, on repassera !

Ben oui, si c’était aussi simple, on serait vraiment en train d’en parler ?! C’est comme dire à un fumeur “ben oui c’est simple d’arrêter de fumer, suffit de plus acheter de cigarettes !” ou à quelqu’un en surpoids “ben c’est simple de maigrir suffit de moins manger !” ou à un dépressif “c’est simple d’être heureux suffit de voir la vie du bon côté !”.

Le fait est que lorsque l’on décide de ne pas faire quelque chose, de le repousser, c’est vraiment une forme de traumatisme que de se forcer à le faire quand même.

On n’a pas envie, on traîne la pâte et parfois même on va le bâcler.

Alors on est d’accord quand il s’agit de poser le linge sur la corde sans mettre les épingles, c’est pas dramatique. Mais quand il s’agit de faire la présentation pour le chef, là c’est plus embêtant, parce que, soit on va envoyer un torchon dégueulasse et on va se faire allumer derrière, soit on va être un peu malin, ne pas l’envoyer le soir même, et le lendemain quand on va vérifier ce qu’on a fait avant de l’envoyer on va y passer 2 fois plus de temps à remettre le truc un peu en ordre et le rendre un peu plus professionnel.

ou l’encourager ?

Dans l’article de l’Université de Poitiers titré La procrastination intelligente, tout un art, l’auteur pousse même le vis jusqu’à dire que finalement c’est productif parce qu’au final la tâche initiale, il arrivera un moment où on sera forcé de la faire, mais entre temps vous en aurait fait plein d’autres toutes aussi importantes, contrairement aux personnes consciencieuses qui font les choses en temps et en heure.

Mouai, sauf que vous la tâche vous l’aurez faites après-demain, et qu’en attendant, la personne consciencieuse a fini depuis 2 jours donc depuis elle a fait plein d’autres choses aussi. Pour moi il s’agit plus d’une fausse excuse et d’un déni…

De mon humble avis et de mon expérience de procrastinatrice professionnelle, il est impossible de bânir ce défaut, mais il est parfaitement possible de le maîtriser !

Je vous livre ici quelques exemples.

Quelques trucs pour maîtriser la procrastination

Temporiser

Avouez qu’il vous arrive de recevoir des emails importants mais vous n’avez pas envie d’y répondre tout de suite, parce que vous êtes sur autre chose, ou qu’il est 19h, ou quelque raison que ce soit, vous y répondrait plus tard. Et le plus tard se transforme en semaines… Ça fait pas très sérieux, on est d’accord… Et puis personnellement, passer mon temps à commencer mes emails par “Je vous prie de me pardonner pour ma réponse tardive” ça commençait à me gonfler. Ma technique, quand je reçois ce genre de mails importants auxquels je n’ai pas envie de répondre tout de suite c’est de répondre immédiatement “J’ai bien reçut votre email, je prends le temps d’y répondre dès que possible”.

Et même si ça vous prend 2 semaines, la personne qui attend votre réponse sait que son message n’est pas tombé dans vos spams et que vous êtes sur le coup, donc elle patiente. Et vous vous ne culpabilisez pas et ne vous réveillez pas en pleine nuit parce que vous n’avez toujours pas répondu au mail reçut il y a 4 jours.

Associer la tâche que l’on redoute à quelque chose de sympa

Souvent on procrastine des trucs chiants comme le repassage, le tri des chaussettes, etc. Mon truc à moi c’est de l’associer à un truc sympa. Par exemple, regarder une série Netflix que j’aime. Du coup, limite je sors la planche à repasser en sautillant.

Alors cette technique n’est pas toujours possible, je vous l’accorde, travailler sur le dernier bilan financier devant La Casa de Papel c’est compliqué, mais bon, pensez-y la prochaine fois que vous devez éplucher des patates pour toute la famille !

Ce que j’aime aussi faire, c’est mettre de la musique que j’aime en faisant des Power Point particulièrement barbants. Quitte à faire marrer les collègues qui me voient danser sur ma chaise. Je vous assure que ça passe mieux !

Avaler le crapaud

Avaler le crapaud
Apprendre à avaler le crapaud.

QUUOOOIIII ???

Cette expression a été utilisée par Brian Tracy qui en a même fait un bouquin.

Pour résumer son idée, vous conviendrez qu’avaler un crapaud ça n’a rien de réjouissant. Dans son propos le crapaud en question c’est cette tâche que vous n’avez pas du tout envie de faire, celle qui vous rebute particulièrement.

Il a également analysé que la plus part du temps cette tâche est en plus extrêmement importante, voir la plus importante de votre todo list (traduction : liste de choses à faire), et pourtant vous la repoussez en bas de classement en permanence.

Son idée est donc de se dire que chaque jour, vous prenez cette todo list et vous commencez par les tâches qui vous rebutent le plus, comme appeler le banquier, envoyer vos courrier aux impôts, répondre au mail du chef, revoir les chiffres du mois, rappeler la cliente particulièrement acariâtre, etc. et une fois que c’est fait, tout le reste de votre journée vous paraît un pur bonheur.

Facile à dire hein ?! Mais testez, quand on arrive à se mettre ce coup de pied aux fesses, ça marche plutôt pas mal. Et c’est particulièrement adapté aux gens qui sont, comme moi, du matin. (Je parle de ces gens qui abattent 10 fois plus de boulot dans les 3 heures qui suivent leur levé que les 15 qui suivent.)

La règle des 3 minutes

La règle des 3 minutes demande également un peu de discipline mais elle marche vraiment bien.

Elle me vient d’Olivier Roland du blog Des livres pour changer de vie.

L’idée est de se dire, bon OK, je fais cette tâche pendant 3 minutes et après je passe à autre chose. 3 minutes, c’est rien. Vous pouvez accorder 3 minutes à cette tâche barbante ?

Mais vous allez me dire “oui mais Audrey, tu crois vraiment qu’un bilan comptable ou une présentation annuelle ça se fait en 3 minutes ?!”. Et bien non, mais justement, l’astuce est justement là. Des scientifiques ont démontré que 3 minutes c’est ce qu’il faut pour se mettre au travail. Donc vous partez du principe que vous allez consacrer 3 minutes à cette tâche rebutante et 2 heures plus tard, vous vous rendrez compte que vous avez presque fini et que le temps est passé plus vite que prévu !

Alors oui, comme je le disais en début de chapitre, cela demande de faire la première impulsion et se dire que l’on va y passer 3 minutes.

Faire une liste

L’idée n’est pas de vous montrer la tonne de choses que vous avez repoussées, mais juste de les garder en tête pour tâcher de ne pas totalement les oublier et vous réveiller en sueur en plein milieu de la nuit parce que vous avez 3 jours de retard sur le paiement d’une échéance.

Juste une liste pense bête, histoire de ne pas vous surcharger à tête à essayer de vous souvenir de toutes les choses que vous avez temporisées.

Pour conclure

Pour conclure, je pense que la procrastination ne peut être bannie. Ne vous flagellez pas parce que vous avez remis à demain une tâche super importante. Est-ce que le monde va s’écrouler parce que vous n’avez pas agit aujourd’hui ? Non ? Bon ben tout va bien alors.

Il est inutile de rajouter du stress par dessus le stress, faites preuve de bienveillance avec vous-même et vous verrez que les choses se passeront bien mieux.

Il vaut mieux être procrastinateur et en avoir pleinement conscience plutôt que de prétendre le contraire et s’empêtrer dans tout un tas d’excuses qui ne duperont que vous-même.

Par contre, n’hésitez pas à essayer l’une des astuces que je vous ai partagées et me dire ce que vous en avez pensé !


Et vous les Serial Jobbers procrastinateur ou pas ? Que pensez-vous des astuces que je vous ai partagé ? N’hésitez pas à partager vos propres astuces dans les commentaires !!

A très bientôt les Serial Jobbers.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En complément n'hésitez pas à télécharger gratuitement le livre | Devenir un Serial Jobber

%d blogueurs aiment cette page :